N’est-ce pas difficile de parler de la mort ?
Ce qui a été le plus difficile pour VITA, c’est de surmonter nos propres peurs. Nous avons commencé par tester ce projet dans une dizaine de villes, pour nous prouver sa pertinence. Mais le résultat a été tel que plus de cent équipes s’y sont déjà engagées. Nous avons des refus, bien sûr, et c’est très légitime. Mais très peu de critiques. Nous vivons au contraire des rencontres magnifiques. Et nos volontaires reviennent émerveillés avec un sentiment d’avoir partagé une paix profonde.
Témoignages :
« Quand on m’a interpelée sur ce sujet “Parlons la mort” je venais de perdre mon neveu de 34 ans 2 mois auparavant! Je l’avais accompagné durant 3 jours dans un service de soins palliatifs. Cela m’a permis de pouvoir mettre des mots sur ce que j’avais vécu. Le fait d’être écoutée avec bienveillance et beaucoup d’attention, par une personne “neutre”, m’a un peu libérée et fait beaucoup de bien. Cela m’a permis d’exprimer ce que je ressentais au fond du cœur et que je n’avais pas pu partager avec mes plus proches ! Peut-être par peur de n’être pas comprise ou par manque de simplicité ?” Paule (Savoie)
« L’action “Parlons la Mort” m’a montré que, finalement, nous avons tous besoin d’en parler. Cela semble difficile mais après un temps de surprise, la confiance s’installe et c’est la confidence. Les personnes sont très touchées et remontent parfois loin faisant ressortir des sentiments ou une évidence qui se fait jour. Comme cette personne qui a côtoyé volontairement la mort plusieurs fois, avec l’impression d’être devenue inutile et la peur d’être à charge. S’être occupé des autres lui a rendu sa dignité et elle a réalisé en parlant que ce sont ces personnes dépendantes qui lui ont sauvé la vie. Comme beaucoup d’autres elle nous a dit “merci, vous m’avez fait du bien”. » Angèle (Bretagne)
>>N’hésitez pas à nous envoyez aussi vos témoignages sur cette campagne !